La race canine dont je fais partie n’est pas particulièrement passionnée d’économie, mais pendant que mes maîtres continuent leur marathon photographique, ils m’ont demandé de vous parler de l’économie de Hong Kong. Alors, prêts à m’écouter ?
Hong Kong est citée par certains économistes comme étant un exemple des bénéfices du capitalisme, du « laissez faire ». Néanmoins, d’autres pensent que c’est tout à fait inexact dans la mesure où le gouvernement de Hongkong, que ce soit sous le régime britannique ou chinois, intervient dans l’économie. Par exemple, il appartient au gouvernement de déterminer quels sont les quotas de terrains qui seront vendus, de même que le maintien de la parité du dollar hongkongais par rapport au dollar américain.
Hong Kong est la troisième place financière au monde, tout de suite après les Bourses de Londres et de New York. Cela donne immédiatement une idée de la place prépondérante qu’elle occupe. De plus, par sa politique « un pays, deux systèmes », elle jouit d’une certaine autonomie économique au sein de la République Populaire de Chine.
Comme Singapour, Hong Kong a été un comptoir commercial et une base navale du Royaume-Uni. L’île a progressivement débordé sur la presqu’île de Kowloon et de nouveaux traités ont permis son prolongement avec les Nouveaux Territoires.
Hongkong fait partie du Forum de coopération économique Asie – Pacifique et ce sont plus de vingt millions de containers qui sont passés par le port en 2004, lui donnant ainsi le rang de premier port au monde par rapport à la quantité de containers qui y ont transité.
Plus que Taïwan et Singapour, Hong Kong , de par sa situation singulière de carrefour et de métropole des « chinatowns » d’Amérique, d’Asie, d’Océanie et d’Europe, a adopté une stratégie commerciale axée sur la fourniture de produits simples, en grande quantité, de bonne qualité et à des prix modiques. Ainsi, cela lui permis de se faire connaître et reconnaître auprès des pays industrialisés et de leur population par le biais d’une distribution directe sur les marchés africains, asiatiques et latino-américains, mais aussi de façon indirecte à travers les « chinatowns » d’Amérique et d’Europe.
Dans un deuxième temps, Hongkong s’est mis à fournir des composantes anonymes destinées aux produits de marque. Il y a eu ensuite une seconde étape qui a consisté à proposer des accessoires incontournables sur les produits de prestige. Hongkong a ainsi acquis une image de marque lui accordant une réputation de crédibilité et de fiabilité qui lui a permis alors d’engager une dernière phase : cela consistait à fournir des produits prestigieux, à prix moindre, tout en offrant une meilleure qualité et d’excellents services en prime sur des produits déjà bien établis tels que l’optique, l’électronique ou bien encore l’automobile.
Son revenu par habitant est le deuxième en Extrême-Orient, après celui du Japon et il se place au onzième rang mondial au niveau commercial et cela, rappelons-le, pour un territoire d’à peine plus de mille kilomètres carrés !
À Hongkong, se déroulent de nombreuses foires et congrès où s’entrecroisent des délégations commerciales venant du monde entier.
Depuis le troisième trimestre 2003, l’économie a repris le chemin d’une croissance durable, favorisée par l’accélération de la croissance en Chine et l’amélioration de l’environnement régional. Après avoir enregistré une croissance annuelle de 7 % en 2006, celle du Territoire est demeurée très soutenue en 2007. Cette croissance a permis une amélioration sensible du marché de l’emploi. En effet, après avoir atteint un sommet historique, le taux de chômage est retombé et l’investissement a progressé.
Mots-clefs : politique, population